Publié le 20 Février 2025
Le débroussaillement est une pratique essentielle pour atténuer les risques liés aux incendies de forêt. Cette mesure préventive, rendue obligatoire par la législation en vigueur, vise à limiter la propagation des incendies en réduisant la végétation autour des habitations et infrastructures.
Protéger son habitat en débroussaillant est une des préventions les plus efficaces contre les incendies. Environ 90 % des maisons endommagées lors d'incendies de forêt se trouvent sur des parcelles insuffisamment entretenues. En créant une zone tampon autour de votre domicile, vous facilitez le travail des secours, protégez vos proches et contribuez à la préservation de la biodiversité.
Selon le code forestier, le débroussaillement est obligatoire dans les zones à haut risque d'incendie. Les habitations situées à moins de 200 mètres de zones boisées ou de végétation dense doivent se conformer à ces règles. La législation impose de maintenir un périmètre dégagé de 50 mètres autour des constructions, distance pouvant être étendue à 100 mètres selon la décision des autorités locales. Les voies privées doivent également être dégagées sur 10 mètres de chaque côté.
Le propriétaire est principalement responsable des travaux de débroussaillement. Toutefois, un locataire peut être amené à effectuer ces travaux si cela est stipulé dans le contrat de location. Dans certains cas, les travaux doivent s'étendre sur des terrains voisins. Il convient alors de notifier les voisins par courrier recommandé des actions à entreprendre. Si ceux-ci ne répondent pas ou refusent, la responsabilité leur revient, et il faut en informer la mairie.
Réduire la végétation autour des habitations est crucial pour diminuer l'intensité des incendies potentiels. Le débroussaillement se pratique principalement à l'automne et en hiver et inclut la coupe d'arbustes et de buissons. L'entretien régulier des zones dégagées est aussi nécessaire pour éviter la prolifération de matière combustible. Après chaque opération, les résidus végétaux doivent être éliminés ou traités de façon écologique, par exemple, via le compostage ou le dépôt en déchetterie.
Ne pas entretenir son terrain augmente non seulement le risque d'incendie, mais peut aussi entraîner des sanctions sévères. Les amendes peuvent atteindre 1 500 € pour les infractions pénales, et jusqu'à 50 €/m² pour les sanctions administratives. La commune peut également se charger des travaux et en facturer le coût au propriétaire. En outre, le non-respect de ces obligations peut affecter les remboursements d'assurance en cas de sinistre.